Naturopathie

Des « hormones du bonheur »… sans rire ?

Endorphine, dopamine, sérotonine, ocytocine, ces quatre substances produites par notre corps génèrent nos émotions et sentiments dits « positifs » : plaisir, joie, tendresse, amour. Comment agissent ces hormones et neurotransmetteurs sur notre bien-être au quotidien ? Comment est-il possible de les stimuler naturellement ?

Quand les regards et les visages deviennent plus lumineux, quand le calme et la joie remplissent une pièce, quand les contacts corporels sont doux et respectueux, que la communication est fluide et que la créativité s’exprime…, les hormones du plaisir et du bonheur de vivre sont actives. La bonne nouvelle est que nous pouvons, grâce à des techniques spécifiques ou en créant les situations favorables, stimuler leur production.

Les principales hormones du bonheur

L'endorphine

Cette hormone bien connue des sportifs est produite lors d’un effort continu, comme un footing. Elle a un effet antidouleur, génère un sentiment de calme, une sensation de bien-être et d’euphorie. L’endorphine est aussi produite par le rire.

La dopamine

Elle caractérise les « circuits de récompense » : manger du sucre ou du chocolat par exemple génère du plaisir, de la dopamine. De même, la prise de drogue sursollicite le circuit de production de dopamine qui, une fois inutilisé, donne l’envie de recommencer. Ainsi, emprunter trop souvent les « circuits de la récompense » peut engendrer un cercle vicieux conduisant à l’addiction.  Pour rester libre de ces répétitions, la règle essentielle est de varier les plaisirs et donc les schémas de production de la dopamine. On notera par ailleurs que chez les personnes qui manquent d’enthousiasme le taux de dopamine généré dans le cerveau est très faible. 

La sérotonine

Neuromédiateur produit en majeure partie par les intestins, la sérotonine est impliquée dans de nombreux processus concernant notre santé, et notamment le moral, l’appétit, le sommeil, etc. Un taux bas de sérotonine entraîne le besoin de glucides, d’aliments caloriques. En revanche, un taux optimal de sérotonine réduit « l’appel du sucre ». A noter que chez une personne dépressive, je taux de sérotonine est très faible ; c’est également le cas chez quelqu’un d’agressif.

L'ocytocine

Lorsque notre communication sociale est agréable, avec un sentiment de confiance ou d’intimité, lors d’un partage de tendresse par exemple, l’ocytocine est en jeu. C’est l’hormone de l’interaction sociale positive, de l’altruisme, de la coopération. Elle est considérée, avec la sérotonine, comme une hormone du bonheur, de l’amour et de l’attachement. Par exemple, au moment de l’accouchement, une production importante d’endorphine entraîne la période d’euphorie qui peut survenir, puis s’ensuit une production d’ocytocine provocoquant un sentiment d’attachement et un lien de la père pour son enfant.

Sortez, chantez et respirez...

Faites le plein de la vitamine verte !

Il est important de se donner régulièrement l’occasion d’aller marcher, courir en pleine nature. C’est une manière simple de faire le plein de « vitamine V » (ou « G » en anglais pour green vitamins), qui favorisent la production des hormones du bien-être dans notre corps.

Jouez de votre voix

Les cordes vocales sont d’une complexité extraordinaire. Ce véhicule vibratoire va nous intéresser ici comme outil pour nous faire fu bien, nous apaiser, nous dynamiser, voire nous guérir. Les techniques de vibration vocale influencent les différents systèmes de notre corps : hormonal, cardiovasculaire, digestif, immunitaire et émotionnel. La pratique régulière de techniques de techniques de vibrations vocales et des sons de guérison favorise l’harmonisation de nos différents systèmes et la sécrétion des hormones du bien-être.

Nourrissez-vous d'odeurs et de saveurs

La science a démontré l’influence de l’odorat sur le comportement humain. Portez régulièrement votre attention sur votre intelligence olfactive, en différentes situations. Prenez le temps de humer les fruits, les aliments avant de les porter à votre bouche. Choisissez les parfums naturels ainsi que ceux des huiles essentielles qui, en plus de stimuler les endorphines, ont des vertus thérapeutiques spécifiques : celle de lavande est calmante et analgésique ; l’huile essentielle d’ylang-ylang est tranquillisante et euphorisante, vore aphrodisiaque ; celle de cannelle est tonique et digestive ; l’huile essentielle d’orange douce est décontractante et sédative.

Le nez et la langue travaillent en association pour nous permettre de découvrir le nombre infini de saveurs que la nature met à notre disposition. Quel que soit l’aliment (chocolat, fruit, légume) ou un bon petit plat, prenez le temps de l’accueillir ! Regardez, touchez, humez, goûtez, savourez… Les hormones du plaisir se mettront alors à danser pour vous procurer des moments uniques de bonheur.

D’une manière générale, soyez attentif à votre alimentation. Le régime méditerranéen est particulièrement recommandé pour la santé. Eliminez le plus possible les produits industriels contenant d’innombrables adjuvants artificiels (souvent des perturbateurs endocriniens). Provilégiez le naturel, prenez le temps de manger, de savourer, de partager. Ne traitez pas de problèmes en cours des repas car ils doivent rester des moments de partage, de plaisir. Dans ces conditions, les hormones du bien-être s’inviteront à votre table, à la grande satisfaction de tous !

La "vitamine T " comme "toucher" ou "tendresse"

 La seconde partie du XXème siècle a vu la mise en évidence scientifique de l’importance du toucher comme moyen de communication, de bien-être et de santé. Une bonne et saine qualité de toucher génère la production d’ocytocine dans notre corps. Elle est considérée comme une hormone du bonheur et de l’attachement. La tendresse est vitale pour le bébé, autant sue le lait maternel.

Notre société se caractérise par un « manque au corps » ( comprendre « interdit du toucher ») énorme, malgré le progrès. Dans certaines grandes villes, sur des places publiques, des hugs (« calins » sont proposés à qui veut : des accolades tendres et respectueuses sont alors partagées entre des personnes qui ne se connaissent pas.

Considérez le toucher et la tendresse comme une nourriture précieuse, un besoin fondamental. Découvrez ou redécouvrez ce moyen premier de communication, d’échanges. Donnez des câlins, offrez-vous des massages de détente. Voilà des manières simples et naturelles d’avoir votre dose d’ocytocine et de la partager !

Méditez et relaxez-vous

Différentes propositions sont à votre disposition pour rééquilibrer le système nerveux autonome et stimuler la sécrétion des hormones du bien-être. La relaxation génère également un état de détente neuromusculaire profond et une meilleure régulation du système nerveux végétatif, qui peuvent être obtenus par différentes techniques : sophrologie, yoga, hypnose, etc. A vous de sentir l’approche qui vous convient le mieux.

Pratiquez le rire et l'humour

Hippocrate, père de la Médecine moderne considérait le rire comme un « remède » Chez les Amérindiens, un sorcier comique soignait en faisant rire la personne malade. Le médecin indien Madan Kataria est à l’origine du premier centre du rire à Bombay, ouvert en 1995. Il a développé des techniques en observant les enfants et , avec son épouse, il a mis au point le yoga du rire, qui se propage depuis, un peu partout dans le monde… Aujourd’hui, dans de nombreux hôpitaux, les clowns interviennent pour apporter le sourire et la joie aux patients, aux familles et aux soignants.

Rire sans raison active l’oxygénation de notre organisme et la sécrétion des endorphines. Les bienfaits du rire sont aujourd’hui confirmés par les chercheurs. Le rire s’accompagne en effet de la sécrétion des endorphines qui sont aussi appelées « hormones du bonheur » mais aussi de dopamine (plaisir). Ainsi, le rire a des actions très bénéfiques sur la santé et sur le moral. De même, il amène à produire de l’ocytocine (interactions sociales positives et attachement), le rire étant communicatif. Il permet également de synthétiser la sérotonine, l’hormone qui régule notre humeur et lutte contre la dépression. Alors, saisissez toutes les occasions de rire avec vos proches et avec vos collègues de travail !

Le bonheur dépend de vous

Pour générer les hormones du stress, le monde moderne nous fournit tout le nécessaire. Il est pourtant possible de choisis de créer des conditions qui favoriseront le bonheur, la joie et le bien-être. Selon notre état d’esprit, ce ne seront pas les mêmes hormones qui seront produites dans notre corps et, au-delà de notre corps, c’est l’organisme social dans lequel nous vivons qui nous impactera mais aussi qui se trouvera « contaminé » positivement ou négativement. Il dépend donc de chacun de laisser la morosité et le stress prendre le pas sur son quotidien ou de choisir de créer et de partager les conditions naturelles de la joie, de l’amour, de la santé.

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