Comment notre corps se bat…
Vous grelottez, vous avez froid ou de la fièvre ? C’est normal, ce sont les signes que votre système immunitaire se met en marche pour mieux se défendre.
Le système immunitaire : explications
Vous éternuez sans cesse : cette fois-ci, les barrières naturelles de votre corps n’ont rien pu faire pour vous éviter d' »attraper froid ». Au mieux, vous aurez juste un rhume. Avec un peu moins de chance, vous aurez la grippe. Votre organisme n’a plus le choix : il doit activer le plan B. Autrement dit, il doit mettre en marche les autres équipes de votre système immunitaire.
Celui-ci se divise en 2 branches : le système inné et le système adaptatif.
- Le système inné comprend tout se qui empêche les pathogènes d’entrer dans notre organisme, comme la peau, les muqueuses, etc. mais aussi des mécanismes cellulaires faisant appel à de véritables patrouilleurs. Ces derniers sont capables de reconnaître les « empreintes » spécifiques aux pathogènes, de signaler la présence de ces indésirables afin qu’ils soient éliminés. Les cellules du système inné se développent dès l’embryogenèse, qui est le processus de formation de l’embryon.
- Le système adaptatif intervient ensuite. Il a pour rôle de détruire de façon massive les cellules infectées par les virus, neutraliser les toxines produites par les bactéries pathogènes etc. Il sait garder en mémoire les détails de la bataille qu’il vient de mener contre un pathogène. La prochaine fois que celui-ci pénétrera dans l’organisme, il le reconnaîtra et l’éliminera encore plus rapidement. Ce système se développe pendant les premières années de vie. C’est pour cette raison, que les nouveaux nés ne peuvent pas se défendre seuls contre les pathogènes.
C'est une inflammation ?
C’est chaud ? Ca gonfle ? Il s’agit d’une inflammation. C’est une des premières réactions de l’organise lorsqu’il est attaqué. La zone où l’inflammation apparaît est un vrai champ de bataille. C’est là que le système immunitaire ferraille contre les envahisseurs. Les vaisseaux sanguins se dilatent, permettant l’arrivée de plus grandes quantités de sang : la zone devient rouge, chauffe et gonfle ! Comme les cellules immunitaites voyagent dans le sang, elles arrivent sur le site de l’infection. Parmi elles, les macrophages, capables de dévorer les pathogènes et les cellules mortes, qui n’ont pas résisté à leurs assauts. D’autres cellules, appelées neutrophiles, peuvent aussi phagocyter, c’est-à-dire « manger » les pathogènes.
Je frissonne, j'ai de la fièvre ?
Il s’agit d’une réaction naturelle produite par le corps lorsqu’il lutte contre une infection. Lorsque des pathogènes sont présents dans l’organisme, ils déclenchent la libération de molécules appelées pyrogènes endogènes. Ces molécules vont alors stimuler une petite zone du cerveau, l’hypothalamus, dont une de ces missions consiste à réguler la température du corps. Ce thermostat va alors ordonner aux vaisseaux sanguins de se contracter, ce qui fait en retour grimper la température de l’organisme. Ils commandent également aux muscles de se contracter: ce sont des frissons ! Les frissons permettent aussi d’augmenter la production de chaleur. Le but est clair : empêcher les bactéries, virus et autres pathogènes de vivre, car ils ne résistent pas à de hautes températures.
J'éternue ?
Nous avons tous des poils dans le nez. Mais pas seulement : des cellules ciliées recouvertes de poils fins, sont en réalité présentes dans toutes les voies respiratoires supérieures. Leur rôle consiste à déplacer les poussières et les micro-organismes, préalablement piégés dans le mucus, vers le pharynx, où les intrus peuvent être avalés. Ainsi, ils ne gagnent pas les poumons, un endroit idéal, chaud et humide où les pathogènes se développeraient à merveille.
L’éternuement survient lorsque poils et mucus n’arrivent pas à faire correctement leur travail. Du fait de la présence de corps étrangers dans les voies respiratoires, l’irritation devient plus grande et l’organisme doit trouver une stratégie radicale pour les éliminer. Les muscles du diaphragme se contractent et l’air est expulsé à la vitesse faramineuse de 150km/h. A vos souhaits !
Pourquoi attrape-t-on froid ?
c’est bien en hiver, quand les températures dégringolent, que nous attrapons le plus de « coups de froid ». L’une des raisons est simple : comme il fait moins beau, nous restons davantage à l’intérieur, à proximité d’autres personnes… et de leurs maladies. Les germes passent ainsi d’une personne à une autre. Une autre raison est plus physiologique : quand nous avons froid, notre corps se met à frissonner. En réaction, les vaisseaux sanguins du nez et de la gorge se contractent , ce qui permet de retenir un peu plus de chaleur corporelle. Or c’est dans les vaisseaux sanguins que les cellules immunitaires circulent. Et si elles ne parviennent pas correctement au nez et à la gorge, les défenses contre les virus à l’origine « d’un coup de froid » sont momentanément abaissées. Ces virus, qui étaient déjà présents dans nos voies respiratoires saisissent l’opportunité et nous infectent.
Bon à savoir : C’est exactement ce qu’il se passe quand on sort les cheveux mouillés et qu’il fait froid dehors. Le corps perd encore plus facilement de la chaleur, entraînant la constriction de nos vaisseaux et la baisse de cellules immunitaires au niveau du nez et de la gorge.
Pour conclure...
Manteaux, écharpes et gants ont certes l’avantage de nous épargner la désagréable sensation d’avoir froid. Mais inutile de compter sur eux pour nous protéger des envahisseurs ! Au chapitre des précautions, la règle numéro un est donc de se laver régulièrement les mains avec du savon. Puis il conviendra de favoriser une bonne hygiène de vie avec : une bonne alimentation, un sommeil de qualité, le moins de stress possible et une activité physique régulière. Pour cela, je vous invite à lire mes conseils ici. Si vous souhaitez prendre rendez-vous pour faire un bilan personnalisé de votre hygiène de vie et voir quels axes améliorer, vous pouvez me contacter au 06-23-13-81-92 ou bien en réserver directement votre séance sur l’agenda en ligne.
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