Gros plan sur les produits laitiers
Naturopathie

Les produits laitiers

Pourquoi les naturopathes recommandent-ils vivement de réduire notre consommation de produits laitiers ? D’un côté, on entend dire qu’il ne faut pas consommer de produits laitiers et de l’autre, l’Agence nationale de sécurité alimentaire (ANSES) recommande dans son Programme national nutrition santé (PNNS) que les besoins en calcium des enfants et des adolescents soient couverts par leur consommation. 

Contexte

L’espèce humaine a survécu et évolué pendant sept millions d’années sans aucun produit laitier, utilisant uniquement le lait maternel pour les nouveaux-nés, et bénéficiait, selon les études scientifiques, d’une bonne santé osseuse.

La composition du lait

Le lait maternel est bien moins riche en protéines (3 à 4 fois moins), en minéraux (5 à 6 fois moins) et en graisses que le lait de vache. Il est riche en acides gras essentiels permettant le développement du cerveau et du tissu neuronal, tandis que le lait de vache est davantage fait pour le développement du squelette et musculaire du veau. En effet, le lait de vache doit faire croître un bébé veau, de 40kg à la naissance à 200kg à 6 mois. Un bébé humain ne grossira jamais autant ! Par ailleurs, les bébés humains mettent plus de temps à grandir : il faut environ 180 jours pour doubler le poids de naissance chez un bébé contre 47 jours chez le veau.

La digestion du lait

Les enzymes présentes chez le bébé et l’enfant pour la digestion du lait maternel ne sont pas suffisamment performantes pour digérer un lait plus riche et plus complexe. Par ailleurs, un trop grand apport en macronutriments et micronutriments fatigue l’organisme et a tendance à saturer. Cela contribue à générer l’apparition d’allergies dès le plus jeune âge.

Le lait de vache contient en moyenne deux fois plus de caséine que le lait maternel, une protéine engendrant constipation et encrassement de l’organisme. Aviez-vous remarqué qu’aucune autre espèce sur la planète ne boit le lait d’un autre animal après le sevrage ? Est-ce que la jument boit du lait de chien ? Est-ce que la vache boit du lait de chèvre ? Saviez-vous également que si on donne à un veau du lait de vache ayant été pasteurisé ou traité par UHT, celui-ci ne grandira pas en bonne forme ? Et qu’il développera des maladies, voire mourra ? En effet, lorsque le lait de vache est porté à haute température, la chaleur change sa chimie. Il devient acidifiant, alors que le lait cru est plutôt basifiant. La chaleur détruit également les vitamines (C, B, etc), sature les acides gras, et lie certaines protéines à certains minéraux, tout en changeant la configuration structurelle des molécules d’eau.

La digestion enzymatique

La lactase est une enzyme permettant de digérer le lactose, un sucre complexe contenu dans les produits laitiers ; et de le transformer en glucose et galactose, deux sucres simples facilement assimilables. Cette enzyme est produite au niveau de la surface des entérocytes, les cellules de l’intestin grêle des mammifères, permettant ensuite l’absorption de ces sucres simples. Durant les premières semaines de vie d’un bébé, l’activité de la lactase est maximale. La meilleure alimentation pour le nouveau-né et le bébé est le lait maternel exclusif jusqu’à l’âge de 5 à 6 mois. On constate également que la concentration en lactose du lait est dépendante du nombre de tétées par jour : on est donc naturellement équipé pour digérer le lait maternel, et uniquement celui-ci.

Après l’arrêt de l’alimentation lactée chez l’enfant (le sevrage), celui-ci ne devrait plus consommer de lait. Tous les mammifères terrestres présentent une diminution spectaculaire de la lactase après le sevrage. Dans le monde entier, les humains perdent entre 90 et 95% de leur niveau de lactase à la naissance dès la petite enfance, et la lactase ne cesse de diminuer au cours de la vie.       

Conséquences

La consommation de produits laitiers va irriter la paroi intestinale, conduisant à la sécrétion de mucus par l’organisme pour se protéger. Cette accumulation de mucus au niveau de la paroi intestinale, associée à la consommation de féculents (pâtes, riz, pain, etc.) cause l’apparition d’une épaisse plaque de mucus, appelée « plaque mucoïde » qui empêchera une bonne absorption et donc une bonne assimilation des nutriments, conduisant à des carences alimentaires. S’ensuit généralement soit une diarrhée (car le passage est tellement restreint au niveau du diamètre intestinal que le corps dilue pour faciliter les éliminations), soit une constipation.

C’est aussi pour cette raison que de nombreuses cultures consomment du lait fermenté (lait ribot, kéfir de lait). Durant la fermentation, le lactose est transformé en acide lactique. Le lait devient alors plus digeste.    

Hormone de croissance bovine

Nous avons précédemment vu que le lait de vache est destiné à faire grossir rapidement le veau : il contient l’hormone de croissance bovine, une hormone naturellement sécrétée après la naissance du bébé veau pour stimuler la montée de lait. Celle-ci diminue ensuite lorsque le veau grandit. Or, dans l’industrie laitière, l’objectif est au rendement, à la production constante de lait pour pouvoir en vendre. 

Depuis 1994, Monsanto commercialise une hormone approuvée par la Food and Drug Administration (FDA) : la recombinant bovine growth hormone (rBGH). L’ objectif est de stimuler la montée de lait même en dehors de la période de gestation. Par manipulation génétique, le gène codant de cette hormone est inséré dans la bactérie Escherichia coli afin que celle-ci soit produite à grande échelle. Selon l’American Cancer Society, le lait produit à partir de vaches ayant subi des injections régulières de rBGH a des effets nocifs sur l’homme du point de vue de la santé humaine. Mais les vaches en font aussi les frais : on est sur un cocktail explosif.

Et chez l'homme ?

Du côté de l’homme, on retrouve en quantité plus importante le facteur de croissance IGF-1, de l’anglais insulin-like growth factor-1, dans la circulation sanguine des consommateurs, et son taux atteint parfois un niveau préoccupant.

Plusieurs études montrent que les taux d’IGF-1 contribueraient au développement de certaines tumeurs et à l’apparition de cancers (prostate, sein, côlon, etc.). Robert Morse, naturopathe américain exerçant depuis plus de 40 ans, estime que cette hormone de synthèse stimulerait les thyroïdes, parathyroïdes et surrénales affectant le métabolisme hormonal et générant de nombreux problèmes de santé.

Du côté des vaches, l’injection de rBGH conduit à la rupture du cycle naturel, faisant chuter leur taux de fécondité, allant parfois jusqu’à la stérilité. Par ailleurs, la course au rendement et la constante production de lait des vaches induit des inflammations des pis, appelées « mammites ». Celles-ci sont généralement traitées par l’injection d’antibiotiques qui se retrouvent dans le lait et par la suite dans le corps humain. Cela entraîne le dérèglement du système immunitaire naturel et participe à l’encrassement de l’organisme et au développement de souches pathogènes résistantes aux antibiotiques.

Pour finir...

Les produits laitiers sont acidifiants pour l’organisme et ne sont pas la meilleure source de calcium. Notre corps n’en a pas impérativement besoin ; ce n’est pas un aliment biologique humain. Si on souhaite en consommer ponctuellement, on choisira la qualité plutôt que la quantité. On privilégiera par exemple du bon fromage bio de chèvre ou de brebis (des petits animaux plus proches de l’humain que la vache) au lait cru. Quant à vos besoins en calcium, n’hésitez pas à vous tournez vers les graines et oléagineux (graines de chia, amandes, graines de lin, noisettes…) ou encore vers certains fruits de mer (sardines…) ou fruits, légumes et et aromates (thym, persil, menthe, choux épinards, figues sèches….).

Vous souhaiteriez en discuter et pourquoi pas revoir votre alimentation voire votre hygiène de vie ? 

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